Un barrage contre le Pacifique
« Les barrages de la mère dans la plaine, c’était le grand malheur et la grande rigolade à la fois, ça dépendait des jours. C’était la grande rigolade du grand malheur. C’était terrible et c’était marrant. Ça dépendait de quel côté on se plaçait, du côté de la mer qui les avait fichus en l’air, ces barrages, d’un seul coup d’un seul, du côté des crabes qui en avaient fait des passoires, ou au contraire, du côté de ceux qui avaient mis six mois à les construire dans l’oubli total des méfaits pourtant certains de la mer et des crabes. Ce qui était étonnant c’était qu’ils avaient été deux cents à oublier ça en se mettant au travail. » M. Duras
Dans l’Indochine coloniale et corrompue de l’entre-deux-guerres, le mirage de l’exotisme et l’argent facile emmène la mère et ses deux enfants à lutter en vain contre le sel de la mer de Chine qui gangrène leurs terres.
L’histoire d’une obstination, l’histoire d’une défaite.